Santé mentale : l'OPS soutient les victimes et survivantes de violences sexuelles et des femmes déplacées en Haïti

Groupe de participantes a la formation de VBG de l'OPS

Port-au-Prince, 19 octobre 2023 (OPS/OMS) – L’Organisation Panaméricaine de la Santé (OPS) en Haïti, en appui à la Direction de la Santé de la Famille (DSF) du Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP) ont conjointement lancé une initiative visant à soutenir les femmes et les jeunes filles déplacées à la suite de conflits et victimes de violences sexuelles. Avec l'appui financier de l’USAID et le soutien technique de l'OPS, cette collaboration a permis à trois organisations de femmes œuvrant dans l'accueil et l'orientation des victimes de violences de venir en aide à 280 femmes dans trois départements différents : 160 dans l'Artibonite à Gros Morne, 60 dans le Nord à Cap-Haïtien et 60 au Centre à Mirebalais.

Cela a été réalisé grâce à des activités de sensibilisation sur la violence basée sur le genre (VBG), la prévention de l'exploitation et des abus sexuels (EAS), ainsi que des formations professionnelles et de développement de l'entrepreneuriat.

Ce projet innovant a eu un impact à trois niveaux. Sur le plan individuel, les participantes ont bénéficié des sessions leur permettant d’améliorer leur santé mentale et leur estime de soi. Sur le plan du développement et de l’autonomisation, elles ont pu participer à des ateliers pratiques de fabrication de détergents, de parfums et de pâtisserie. Ainsi que des ateliers spécialisés de cosmétologie et de fabrication de boissons, catalysant leur créativité et ouvrant la voie à des opportunités professionnelles. De plus, elles ont suivi une formation sur l’influence du processus de consolidation de la paix du programme Femmes Paix, Sécurité.

Ces ateliers ont été organisé dans le contexte de la réponse humanitaire en Haïti face à la crise sécuritaire qui touche le pays. En effet, les violents affrontements entre gangs armés et les tentatives de prise de contrôle territoriale ont gravement compromis la sécurité des femmes et des jeunes filles. Le viol et d'autres formes de violences sexuelles sont utilisés par les gangs comme instruments de domination afin de consolider leur emprise et d'insuffler la crainte au sein des territoires qu'ils contrôlent.